Cossonay : Depuis les temps les plus anciens, la Venoge actionnait deux moulins de la région, l’un dit de l’Islettaz (note 1) et l’autre dit « le Grand Moulin » à deux paires de meules. L’existence de ce dernier établissement, auquel était rattaché un battoir à chanvre et un four à pain, est attestée par un abergement de 1494. D’après un plan levé en 1673, le moulin comportait trois roues à aubes. Le « Grand Moulin » fut acquis en 1824 par la famille Narbel qui l’exploita pendant une quarantaine d’années. Outre la minoterie proprement dite, il comprenait une machine à battre le blé, une scierie et une huilerie qui fonctionnèrent près d’une quarantaine d’années.
Toutes ces installations furent reprises en 1865 par Louis Amaudruz, qui reconstruira le moulin de fond en comble et le pourvut de deux turbines, innovation qui commençait à se répandre, et de seize tournants de meules en belle pierre de Champagne, accompagnées de bluteries pour nettoyer la farine.
En 1874, les trois fils de Louis Amaudruz reprirent la succession de leur père sous forme d’association. Dix ans plus tard, ils virent la nécessité de transformer à nouveau leur usine en remplaçant les meules par des appareils à cylindres de fonte trempée. On supprima les turbines et l’on revint à une roue à augets d’un meilleur rendement qu’autrefois. Le moulin fut raccordé au chemin de fer qui devait jouer un grand rôle dans la prospérité de l’établissement, soit pour la réception des blés du dehors, soit, jusqu’à l’entrée en activité des camions automobiles pour l’expédition à la clientèle des marchandises fabriquées. Enfin, on supprima la machine à battre, la scierie et l’huilerie, annexes gênantes pour une minoterie moderne.
En 1907, nouveaux remaniements. Des appareils d’invention récente, les plansichters, succèdent aux encombrantes bluteries qui marchaient depuis trente ans et la roue à eau disparut devant deux turbines. Un moteur électrique devait les suppléer en cas de basses eaux.
Quelques années après la mort de Jules Rod d’Orbe, les Grands Moulins de Cossonay SA rachètent lesdits Moulins Rod en 1933.
C’est le 1er janvier 1925 que fut créée, par M. Samuel Cuendet et ses fils, la société qui succéda à Louis Amaudruz & Cie, sous la dénomination Grands Moulins de Cossonnay SA. Le premier soin des nouveaux propriétaires fut de faire de leur moulin une usine entièrement automatique, dont les installations furent perfectionnées et les bâtiments transformés et agrandis à plusieurs reprises.
En 2013, la multinationale agroalimentaire américaine Cargill, reprenait les activités des Grands Moulins de Cossonay. Trois ans plus tard, le moulin est fermé et les activités de meuneries sont transférées à Grand-Marnand dans la Broye. Seul le centre de collectes et les silos seront maintenus à Penthalaz.
Note 1 ). Le paisible et pittoresque moulin de l’Islettaz sera remplacé en 1880 par une fabrique de conserves et de produits alimentaires, puis quatre ans plus tard par une condenserie, enfin en 1898 par la première fabrique vaudoise de fils et de câbles d’installation, qui deviendra en 1910 la S.A. de Laminoirs et Câbleries et en 1923, la S.A. des Câbleries et Tréfileries de Cossonay-Gare.
Extrait du livre « les vieux Moulins » par Pierre Delacretaz – Editions Delplast – Romanel/Lausann
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